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Comme Bush avant lui, Trump est en train de provoquer une guerre au Moyen-Orient










Personnage emblématique et controversé, le Général Qassem Soleimani vient de mourir dans l’attaque américaine ciblée de son convoi en Irak.


Le général iranien a joué un rôle important dans le combat contre les forces jihadistes. Il est devenu un personnage emblématique de l’influence iranienne au Moyen-Orient, où il a renforcé le poids diplomatique de Téhéran, dans la région et au-delà.


“Pour les chiites du Moyen-Orient, c’est un mélange de James Bond, Erwin Rommel et Lady Gaga”, écrivait l’ancien analyste de la CIA Kenneth Pollack dans son portrait de Qassem Soleimani pour le numéro du magazine américain Time consacré aux 100 personnalités les plus influentes du monde en 2017.


“Pour l’Occident, il est (...) responsable d’avoir exporté la révolution islamique de l’Iran, de soutenir les terroristes (...) de mener les guerres de l’Iran à l’étranger”, ajoute-t-il.


Avec la revendication de cette attaque, les États-Unis du Président Trump ont mis fin au conflit par procuration avec l’Iran. Cette fois le confit est un conflit direct entre les deux puissances.


Personne ne s’y trompe d’ailleurs et le Premier ministre israélien vient d’écourter son voyage en Grèce pour rentrer en Israël.


Les Irakiens appellent les ressortissants américains à quitter le pays.

J’avais dans ces mêmes colonnes publié un billet sur la 3e guerre du Golfe. Cette fois c’est l’étincelle.


L’Iran, épuisé par les sanctions, ne se laissera pas humilier.


La diplomatie ne sauvera pas la situation, car c’est à dessein et pour son électorat que Trump a déclenché cet acte irresponsable, au moment où des pourparlers s’engageaient entre l’Iran et son puissant voisin l’Arabie Saoudite. Certaines minorités chiites dans la région et le Hezbollah pourraient crier vengeance. La Palestine (sans réaction pour l’instant), le Liban déstabilisé, Bahreïn sans oublier l’Irak, la Syrie convalescente, sans compter la minorité chiite en Arabie Saoudite.


Avec cet assassinat, et quel que soit l’avis que l’on peut porter sur l’action du Général Soleimani, responsable de milliers de morts, le Président Trump a gravement mis en danger toute la région; pas aussi sûrement que l’avait fait son prédécesseur Bush en entrant en guerre en Irak en 2003, mais il a sérieusement engagé une nouvelle déstabilisation.

Les Iraniens vont faire bloc avec leur pouvoir, même s’ils ne sont pas d’accord avec la ligne du Guide Suprême. Les partisans de la ligne dure vont enterrer pour longtemps toutes les tentatives diplomatiques d’apaisement.


Cette fois l’Iran est touché au cœur dans sa fière nationale. Ce qui est perçu comme une humiliation aux yeux du monde ne pourra pas rester impuni.

Nous rentrons en 2020 dans l’année de tous les dangers et la France serait bien inspirée de demander d’urgence une réunion du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour tenter d’arrêter la spirale mortifère qui se met en place sous nos yeux.

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